La fête des Pères
Pour un thème culinaire à la fête des Pères, pourquoi ne pas opter pour mon guide sur les pâtes à l'italienne, les vraies ??
Origine de la fête
Après les mamans, les papas.
Honneur aux dames bien sûr, mais aussi une légalisation plus tardive de la fête : 1952 pour la Fête des Pères, contre 1950 pour la Fête des mères (à priori, mais ce n'est peut-être pas le cas, cf cette page sur fête des Pères). Depuis lors, pas de jaloux, seulement quelques nuances : grille-pain obligé pour les unes, cravate nouvelle pour les autres. Toutefois tous ces ustensiles ont beau être neufs, ils sont usés à force de revenir. Non, le plus beau des cadeaux reste le petit cadeau surgi du fond du coeur !
Mais au fait avant 1952, comment faisaient les papas ?
Dieu créateur a de tout temps été nommé Dieu le Père. Puis Abraham, Père des croyants, du XIXème siècle avant JC, patriarche biblique dans le sens d'ancêtre de plusieurs lignées, car les peuples juifs, arabes et chrétiens revendiquent être de sa descendance. Puis les romains avaient leurs pères, les empereurs nommés Pères de la Patrie, tel Auguste. D'ailleurs Père vient de Pater, tantôt créateur, tantôt emprunt de sentiments paternels à la fois tendres, autoritaires et protecteurs. Et chez les chrétiens, les pères étaient bien sûr les membres du clergé, origine que l'on retrouve dans le pape nommé Saint-Père par les catholiques.
Sans remonter au Pater familias romain, dont le terme usuel aujourd'hui évoque l'autorité plus que la tendresse, ce sont à nouveau les américains, comme pour les mamans, qui ont consacré les premiers un moment aux papas. Car il fallait rendre les deux sexes égaux, mais cette fois à l'envers ! Calvin Coolidge, Président oublié de 1924 à 1929, inaugure son mandat par la création d'un jour spécial dédié aux papas, et Lyndon Johnson, successeur de John F. Kennedy, fixe cette fête au troisième dimanche de juin en 1966. Comme en France, alors que la date diffère des Etats-Unis pour la Fête des Mères. On ne peut pas toujours être égaux !
L'important dans la fête des pères
Vive les Papas !!!
Un papa, c'est précieux. Déjà on n'en a qu'un, alors il faut en prendre soin et même leur souhaiter leur fête, il n'y a pas que les mamans pour aimer être fêter...
Les papas existent au dehors de la maison : ils travaillent, travaillent encore et le temps leur manque pour être tout près de leurs enfants, ils expliquent qu'il leur faut gagner des sous (pour la maison, pour faire les courses, pour les vacances, pour les cours de judo, pour les habits, pour les jouets, pour à peu près tout en fait !), et les sous, on l'aura compris, ça se gagne loin de chez eux. Mais le papa, bien qu'au travail, aime toujours ses enfants, il pense fort à eux et se dépêche de rentrer, affronte les embouteillages et c'est ainsi qu'à son retour, la fête peut commencer !
Un papa, ça joue différemment d'une maman, ça sait faire de drôles de cascades, c'est imbattable en dinosaures, c'est grand et c'est costaud (il n'y a que lui pour être capable d'ouvrir un pot de confiture récalcitrant)et ça fabrique les plus beaux avions en papier, les papas connaissent l'art du pliage, savent réparer les pneus crevés des vélos aventureux, sont imbattables en gratouilles qui font pleurer de rire, un papa, quoi ça sait faire plein de trucs !
Mais un papa, ça a aussi un gros cœur de papa, un cœur, à peu près gros comme ça, un cœur qui sait être touché par les attentions des enfants, et le jour de la fête des pères est une belle occasion pour leur dire combien on les aime.
On ne leur offre pas des fleurs, parce que ça fait fille, mais une jolie carte à leur nom, une poésie, un dessin, une collection de cailloux, un cendrier en terre cuite, une cravate de papier décorée... toutes les idées sont bonnes lorsqu'elles témoignent de l'affection qu'on leur porte, un papa touché au cœur par un cadeau a les yeux brillants, à vous de le vérifier désormais !
Petits cadeaux pour la fête des Pères
Bientôt ce sera la fête des pères ! Profites-en pour faire une surprise à ton papa et offre-lui un beau petit message d'amour dans une belle carte. J'en ai d'ailleurs quelques-unes à te proposer!
Choisis ton image et clique sur le lien de la carte ou de l'enveloppe selon ton choix. Pour faire ta carte,tu l'imprimes et tu la plies en quatre. Pour faire ton enveloppe, découpe les lignes pleines. Plie les lignes pointillées et colle à l'endroit approprié.
Pour avoir de meilleurs résultats quand tu imprimes des images: Sauve l'image choisie sur ton disque dur et imprime-la avec ton logiciel graphique préféré. Tu peux aussi imprimer directement du navigateur mais les résultats peuvent être moins bons.
Tu peux aussi lui offrir un certificat :
Ou lui offrir un beau signet :
Bonne fête des pères à tous les papa !
Petite histoire du rasage
Depuis quand les papas se rasent-ils ? Pourquoi, on le devine, mais comment ?
Pour répondre à ces insoutenables questions, nous devons explorer deux pistes : le rasage "à main" et le rasage électrique. Passage de l'un à l'autre puis retour de l'un vers l'autre, les deux technologies cohabitent en ce début de millénaire, pour la plus grande douceur des mentons irréductiblement piquants !
Rasoir de bronze
Figurez-vous que l'on a retrouvé des rasoirs (à main...) dans les bronzes du Néolithique, que ce soit en Europe ou chez les esquimaux. Un manche, une lame (une seule), pas de doute, c'est un rasoir. Ce rasoir en métal de l'âge du bronze, période qui marque la fin du la fin du Néolithique, devait servir à couper les cheveux et à tailler la barbe. Si l'homme préhistorique était probablement hirsute, les papas d'il y a quelques milliers d'années étaient donc plus ou moins rasés, ce qui peut-être marque leur entrée dans l'ère moderne ! Même si l'invention de la mousse à raser, et au moins du baume pour réparer les dégâts, restaient à faire.
Ensuite, peu d'informations sur l'affinage des lames. Avec la maîtrise du travail du métal, on peut penser que le rasoir à une lame a doucement progressé. N'oublions pas que raser et rasoir viennent de rasare, participe passé du verbe latin radere, qui signifie plus racler que raser !
Tout se precipite
En 1901, Gillette, société américaine, invente le rasoir à main, entièrement dédié au rasage de la barbe. Et tout va aller très vite, le rasoir va devenir électrique, puis le nombre de lames des rasoirs mécaniques se multiplier presque à l'infini (à combien s'arrêtera-t-on ?).
En 1901 donc, on se rase de près (et pas encore de frais car les cosmétiques ne sont pas d'actualité), la mode du papa imberbe est lancée. Il faut être doux au toucher.
La fausse revolution
En 1928, la lassitude venant sur cet outil basique, on invente le rasoir électrique. Développé par Philips et commercialisé en 1939, ce produit était une diversification de plus pour cette multinationale innovante, qui nous a proposé le tube au néon et plus récemment le compact-disk.
Puis invention du rasoir nucléaire ? Rien de tout cela, retour en arrière ! A peine les premiers rasoirs électriques font-ils des émules, qu'une autre multinationale sort en 1930 la mousse à raser en bâton. En effet Cadum régnait alors sur le marché de la savonnette et se devait de sortir un produit adapté au rasage. Le bébé Cadum célébrissime à l'époque est mis à contribution dans la campagne de pub, blaireau en main pour faire mousser ce produit révolutionnaire, qui existe toujours.
Retour vers le futur
Le rasoir à main a donc la dent dure, et même revient en force : assez de bruit et de fausse modernité ! Gillette invente dans les années 70 le GII, rasoir à deux lames. La deuxième achève le travail de la première, autrement dit avec une lame on se rasait mal ! Puis les lames deviennent mobiles, sans doute sous l'impulsion des rasoirs électriques qui progressent eux aussi et dont les lames "flottent" ; c'est le Gillette "Contour" qui épouse la forme des visages de tous les papas, du plus rondouillard au plus anguleux. Puis le "Sensor" encore plus attentionné, et maintenant le rasoir à trois lames : la troisième achève le travail de ... à quand les 4 lames ? La bagarre fait rage entre les grands du marché, c'est à qui ajoutera le premier une lame de plus !
De la virilité à la douceur
Quoi qu'il en soit sur les mérites des différentes lames, notons que dans la plupart des campagnes de pub les papas sont depuis longtemps représentés en pilotes de chasse ou de formule 1, et l'aviation a de tout temps accompagné la saga du rasoir, véritable aile d'avion coupante ! Que ce soit Wilkinson, Gillette ou Philips, rasoir mécanique ou rasoir électrique, la virilité a été au programme pendant près d'un siècle. Fini tout cela, les cosmétiques masculins arrivent en force pour nous prôner les bienfaits des mousse, gel, crème et autre savon àraser, sans compter le baume (après) et le blaireau (pendant), bel outil plus ringard du tout. Comme quoi le rasoir à main n'a pas fin de reprendre du poil de la bête...
Petite histoire de la cravate
Cravate est un mot qui ne nous vient pas du latin. C'est un mot d'abord masculin, venu de Croate, pour désigner l'ornement porté par les cavaliers croates du régiment de mercenaires Royal-Cravate de Louis XIV au XVIIème siècle. Puis très vite porté au féminin. Le verbe cravater en a découlé au XIXème siècle. Mais avant cela, beaucoup de tissus avaient été noués...
Les tissus noues de l'antiquite à... la cravate
Les premiers utilisateurs connus de la cravate semblent être les chinois. Il s'agissait d'un simple tissu noué autour du cou. Les milliers de soldats qui accompagnent le premier empereur chinois dans sa tombe du IIIème siècle avant JC sont tous cravatés de noeuds de soie. On retrouve cet usage dans beaucoup de peuples de l'antiquité, sur divers continents, signe d'asservissement autant que de dominance social. Tout comme les colliers et autres bracelets de métal ou de pierres précieuses. Donc signe distinctif, comme aujourd'hui : un jeune cadre dynamique se doit-il pas de porter cravate ? il n'y a qu'à voir les annonces de recrutement pour s'en convaincre, au moins en France !
Les romains en ont les premiers fait un autre usage. Les soldats romains portaient un tissu de soie ou de laine pour préserver leur gorge du froid, un focalium (fauces signifie gorge en latin). Qui disait focalium disait légionnaire, marque de statut autant que protection.
On retrouve ensuite cet usage chez des religieux de diverses confessions au cours des siècles.
Beaucoup plus tard, l'usage du port d'un tissu autour du cou va suivre la mode vestimentaire. On pense tout-de-suite à la fameuse fraise, suivie du jabot de dentelle, pas vraiment masculin mais moins strict que les costumes raides d'avant le XVIème siècle.
Ces cols vont prendre leur indépendance, pour être rapportés sur le vêtement.
Les croates envahissent l'europe
Sous l'influence du régiment croate, la cravate sera donc lancée au XVIIème siècle, le mot faisant son apparition vers 1650. Chaque classe sociale de l'armée s'en empare pour marquer son statut grâce à des tissus différents, puis la cour à Versailles s'enflamme. La mode est lancée à travers l'Europe. D'ailleurs le roi-soleil avait son cravatier qui créait et lui nouait l'objet choisi en fonction du vêtement. La dentelle était toujours de mise, associée à la soie par exemple. Le noeud de cravate mettait en valeur le col, et réciproquement. Mais ces premiers plastrons blessants, notamment pour les soldats au combat, connaîtront de nombreuses variantes plus supportables.
C'est George Bryan Brummel en ce début XIXème outre-manche qui, tout en démocratisant le costume, mit la cravate en vedette, et il excellait dans l'art d'accommoder les noeuds. Les tissus étaient toujours non doublés comme aujourd'hui, mais précieux. L'Europe le suivit.
Le xxème siècle
Au début du XXème siècle, la folie-cravate un peu tombée en désuétude au fil des décennies, rebondit. La femme s'y met, en tout cas les garçonnes. En même temps le noeud-pap apparaît, sous différentes formes, à la suite de la création à Paris en 1904 de l'opéra dramatique italien Madame Butterfly, sur une musique de Giaccomo Puccini.
La suite est connue, l'avenir l'est moins. Même si depuis quelque temps on en trouve des clignotantes pour les fêtes. Et si les noeuds papillon ont appris à se faire tout seuls depuis longtemps (quel casse-tête à faire soi-même !).
L'usage du blanc ou du noir est toujours lourd de sens, la cravate est alors message. Les cravates se sont sophistiquées dans leur fabrication, doublées ou triplées, les formes (largeur et aussi longueur) évoluent, bref elles font l'objet de modes. La façon de faire le noeud semble maintenant immuable.
Si l'homme moderne la porte moins systématiquement au bureau en France et ailleurs, elle reste avant tout une marque de position sociale, et comme cadeau de Fête des Pères, on n'est pas prêt de lui tordre le cou !